Autour d'un chocolat chaud (PV Véronika)

>> Suite du sujet "Une urgence médicale" !

Leïla ne cacha pas sa joie de voir Vinka acceptait son invitation. Bien sûr, elle n’allait pas la montrée en lui sautant au cou non plus, mais un grand sourire à l’attention de la blondinette fut le bienvenue à cet instant précis. Et pour tout vous dire, cette joie venait principalement du fait que la jeune femme de ménage n’avait pas envie d’être seule en cette soirée mouvementée, mais aussi au plaisir qu’elle éprouvait au fait de faire plus ample connaissance avec l’ambulancière. Après tout, la gentillesse et la douceur de cette dernière avaient bien le mérite qu’on s’intéresse à elle. Et pour Leï, s’intéresser un temps soit peu de son sort avait le mérite de la touchée. D’ailleurs, même si la jeune femme ne le montrait pas, elle avait énormément apprécié ses attentions à son égard. L’écoutant se présentée, Leïla dit avec un immense sourire et une voix chaleureuse :

« Et moi c’est Leïla, mais vous pouvez m’appeler Leï si vous voulez! »

Commençant toute deux à marcher l’une à coté de l’autre, Leïla constata que la blondinette avait tout aussi froid qu’elle en tenue de femme de ménage. Faut dire aussi que cette abrutie d’inspecteur les avait emmenées dans leurs tenues de travail, et que s’il y a du chauffage dans les couloirs de son lieu de travail où dans l’ambulance de Vinka, il n’y en a pas dans les rues d’Hollywood à une heure aussi tardive. Bon pour tomber malade dans de tel condition ! Surtout que Leïla ne vit pas tout prêt et que son portable et son argent sont restés dans les vestiaires de l’hôtel. Néanmoins, ayant pour habitude de se coller à son amie Anne dans ce genre de situation, dire que se réchauffer. Leïla attrapa le bras de la jeune ambulancière et lui dit en souriant :

« Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas une tactique de drague, je fais toujours ça avec mon amie quand il fait frais ! Une façon comme une autre de profiter de la chaleur humaine de l’autre pour se réchauffer quelque peu. »

Bon okay, c’est vrai que ça ressemble a de la drague là, je le reconnaît ! Mais Leïla n’a actuellement pas idée de draguer une femme ! Qui plus est, je crois qu’il est bon d’ajouter que dans le milieu où elle a grandit, la femme va avec l’homme, un point c’est tout ! Et Leï ne s’est jamais posée de question sur une éventuelle aventure homosexuelle jusqu’à aujourd’hui ! A ce demander pourquoi soudainement l’idée lui effleure l’esprit ! Véronika lui ferait elle de l’effet ? Non, je ne pense pas ! Enfin, on n’est jamais trop sûr de rien ! Parlant de chose et d’autre, les deux femmes passèrent deux heures à marchées en direction du loft de Leïla. Enfin, de Leïla et Anne ! En compagnie d’une pluie qui c’était incrustée en cours de route ! Enfin, avec la chance qu’avait les deux femmes, ça n’était pas franchement étonnant ! Trempé jusqu’aux os tout autant que Vinka, Leï aperçu avec un plaisir non dissimulé sa rue à quelques mètres et dit à sa compagne de route :

« Nous sommes bientôt arrivées ! »

Accélérant un peu plus le pas, les deux femmes arrivèrent face à la porte d’entrée du loft de Leïla, qui ouvrit sans perdre une seconde. Faisant entrer en premier son invitée, qui pour une fois était une femme ! Car en temps normal, quand Leï rentre à cette heure ci chez elle, elle est complètement bourrée, et au bras d’un homme qui ne se souviendra plus d’elle une fois le petit matin arrivé ! Leïla se mit à crier :

« Anne, tu es là ?... »

Attendant une petite minute avant répéter cette toute petite phrase, Leï compris au silence que sa colocataire et amie n’était pas là. Allant chercher des serviettes de bain dans la salle de bain, Leï dit à Vinka :

« Bon, apparemment elle n’est pas là !... c’est elle l’amie dont je vous parlais sur le route ! »

Effectivement, pendant le trajet, les femmes avaient put parler de tout et de rien, notamment de l’amie de Leï qui poursuivait des études alors que Leï cherchait en vain à obtenir un rôle dans le cinéma. Mais ce ne fut pas le seul sujet qu’abordèrent les deux femmes. Revenant avec les serviettes de bain et des vêtements secs pour l’ambulancière, Leïla les donna à Véronika et dit d’une voix douce :

« Je ne savait pas quelle taille vous faisiez pour le haut, alors j’ai prit le seul pull large que j’ai !... j’espère qu’il vous ira ! »

Et sachant que certaine femme était plus pudique qu’elle, Leï montrât du regard la porte de la salle de bain et dit en souriant :

« La salle de bain et par là si vous le désirez ! »

Pour Leïla, ayant l’habitude de vivre en colocation avec une femme et de se changer dans les vestiaires avec d’autres femmes, ce n’est pas sans mal qu’elle s’essuya les cheveux et le corps et qu’elle attrapa son jogging sur le canapé pour l’enfiler devant l’ambulancière tout autant que son pull. Un bref coup d’œil sur le compteur du chauffage, Leïla entra dans la cuisine ouverte sur le salon où se trouvait Véronika et dit avec un immense sourire :

« Tout à l’heure je vous ai proposée un chocolat chaud, mais si vous souhaitez un café y’a pas de problème, je peux vous en faire un ! »

Aussi surprenant que ça pouvait l'être, la jeune femme de chambre était très vite passée du stade de la tristesse et de la froideur à celui de la joie, de la douceur et de la gentillesse. Vinka en était à la fois heureuse et pour le moins assez surprise. Mais elle ne s'en plaignait pas, loin de là. Son interlocutrice s'étant présentée à son tour sous le doux prénom de Leïla, la jeune urgentiste s'en fut avec sa nouvelle amie à travers les rues de Los Angeles. Toutes deux étant mal habillées pour endurer les rigueurs de l'hiver, elles en vinrent à se rapprocher pour se tenir mutuellement chaud. Et, après mille et un sujets de discussion au cours desquels Véronika apprit que Leïla n'avait pas un petit ami mais une colocataire qui était “une très bonne copine, et rien de plus”. Quand les deux filles arrivèrent enfin à l'appart' de l'employée du Pink Panther, le ciel déversait des trombes d'eau sur la ville, et toutes deux entrèrent dans le loft en étant toutes trempées de la tête aux pieds.
Le top blanc que portait Vinka lui collait tellement à la peau qu'il en était tout transparent, à l'instar de son soutien-gorge, blanc lui aussi, et la poitrine pulpeuse de la jeune femme était largement visible à travers ses vêtements légers. De plus, le froid faisaient terriblement pointer ses têtons qui se dressaient fièrement sous la fine étoffe mouillée. En ce moment précis, si l'ambulancière avait participé à un concours de tee-shirt mouillés, nul doute qu'elle aurait largement été désignée la gagnante !...
Sa colocataire étant apparemment absente, Leï s'empressa d'aller chercher des vêtements secs pour elle-même et pour en prêter à Vinka.

- Merci beaucoup ! Je suis sûre que ça ira très bien... répondit-elle.

Après lui avoir proposé d'aller se changer dans la salle de bain, son hôtesse se dépêcha de se sécher et de se changer alors que Véronika avait à peine atteint la porte de la pièce d'à côté. Bien que son changement de vêtements fut très vite opéré par Leï, aucun détail de son anatomie n'échappa à la jeune urgentiste qui resta quelques secondes figée de stupeur et déstabilisée par cette vision quelque peu érotique mais surtout troublante. Leïla avait très vite ôté ses vêtements et sous-vêtements trempés pour se faufiler tout aussi rapidement dans son jogging. Mais Vinka eut le temps d'admirer son corps superbe. Ses seins n'étaient pas très volumineux, mais ils étaient magnifiquement fermes et ronds. Et leurs pointes, d'un rose pâle presque diaphane, ressemblaient à de jolis et irrésistibles fruits confits au sommet du plus appétissant des gâteaux. Bien que très mince et très fine, Leï avait un corps d'albâtre magnifiquement proportionné, dont les courbes semblaient avoir été dessinés par un artiste inspiré par les Dieux. Son ventre était plat, sa taille souple, ses hanches joliment arrondies, et sa scupturale chute de reins parfaitement galbée tombaient doucement sur ses fesses divinement arrondies. Enfin, son pubis intégralement épilé dévoilait avec une infinie délicatesse la fissure naissante d'une vallée intime dont les trésors enfouis ne pouvaient qu'amener au bonheur suprême celui – ou celle - qui parvenait à les découvrir et à se les approprier.
Juste avant que son hôtesse n'ait pu s'apercevoir que Vinka avait été le témoin ému de cette scène, la jeune ambulancière avait disparu dans la salle de bain. Incroyablement troublée, elle enleva à son tour ses vêtements gorgés d'eau et resta un moment immobile à se regarder devant le miroir accroché au dessus du lavabo. Mais ce n'était pas son reflet qu'elle y voyait, c'était le corps nu de sa nouvelle amie. Devant ses yeux repassait en boucle le spectacle merveilleux dont elle venait d'être la spectatrice. Dans son émoi, c'est quasiment inconsciemment qu'elle se caressa doucement les seins, tout en fermant les yeux pour mieux percevoir le récent souvenir du corps nu de Leï, et pour mieux savourer l'effleurement de ses mains sur sa poitrine devenue soudainement enfiévrée.
Elle n'entendit pas la dernière question de Leïla. Tout comme elle ne se rendit pas compte qu'elle avait laissé la porte entrebâillée et qu'on pouvait la voir depuis le salon...

Leïla n’aurait jamais imaginé que ce mettre à nue ‘au sens propre du terme’, aurait éveillé un tel trouble chez ce qu’elle pouvait appeler son amie. D’ailleurs, la jeune femme de ménage l’ignorait totalement à l’heure actuelle. Pour elle, Vinka était partie se changer point barre ! Mais le silence qu’elle reçue de cette dernière, laissa croire à la jeune femme de ménage, que son interlocutrice n’avait pas dû l’entendre. C’est pourquoi, dans le but de se faire entendre. Leïla quitta la cuisine pour s’approcher au maximum de la porte de la salle de bain. Mais ce qu’elle vu la stoppa net dans le milieu du salon. Et pour cause, dans l’entrebâillement de la porte, Leïla put apercevoir le corps sublime de Véroniqua, entièrement nue. Dans une certaine logique, Leï aurait dû détourner son regard, pour ne pas épier sa nouvelle amie à son insu. Mais la jeune femme était tellement ébahie par la beauté de l’ambulancière, qu’elle ne put s’en empêcher. Un peu comme une petite fille surprenant sa maman entièrement nue, Leïla avança à pas feutrer en direction de la porte. Après tout, Si Vinka c’était permis de la voir dans son plus simple appareil ! Pourquoi Leïla ne le pourrait pas ? Bien sûr, Vous n’êtes pas sans savoir que dans l’éducation de Leïla, l’homme et la femme va toujours ensemble ! Mais en cet instant, le corps de la jeune femme ne semblait pas d’accord avec cette idée. Effectivement, regardant les mains féminines de Vinka s’aventurer de manière érotique sur sa poitrine. Leïla sentit un désir sexuel s’emparait d’elle ! Son ventre se mit à lui brûler, et son vagin commença à lui réclamait des caresses et des douceurs sensuelles, que seul un partenaire ‘et dans le cas présent, une partenaire ‘ saurait lui offrir. Avec envie, Leïla ferma ses yeux à son tour et se mit à rêver.

Dans son rêve. La jeune femme, bousculait par un tourbillon de désir et de sentiments, poussa violemment la porte interrompant le « massage » improvisé de Vinka. S’étant préalablement dévêtue pour se mettre dans la même situation que l’autre jeune femme, Leïla vint coller sa poitrine nue et dressée au dos de son amie, et après lui avoir mordiller quelque peu l’oreille, lui murmura :

« J’ignore ce qui me prend Vinka, mais vous me troubler au point que j’ai envie de vous !... Je veux sentir votre corps contre le mien… vos mains sur ma peau ! »

Accompagnant ses paroles par des gestes, les mains de Leïla allèrent se poser sur le ventre de Véroniqua, pour remonter tendrement jusqu'à sa poitrine où elles se refermèrent. Les lèvres, humide et pâle de Leï, elles, vinrent s’abandonner sur l’épaule blanche de Vinka, où elles déposèrent une centaine de petits baisers sensuels. Cette scène, terriblement excitante et troublante où c’était perdu Leïla, lui fit prendre conscience qu’elle désirait l’ambulancière. Prenant ceci comme un choc dans sa vie et dans ses habitudes sexuelles, Leïla rouvrit les yeux pour constater bien malgré elle, qu’elle était toute humide à cette pensée coquine. La jeune femme se demanda soudainement ce qu’il lui prenait ! Jamais auparavant elle n’avait envisagé de coucher avec une femme ! Et encore moins songer qu’elle éprouverait de tel sentiment pour une personne de son sexe ! Ne voulant pas ‘pour le moment ‘ céder à ses pulsions, Leïla se ressaisit et tapa à la porte en détournant le regard du corps de Véronika. Pour finalement dire sur une voix douce qui dissimuler que très légèrement son trouble :

« Vinka, es ce que tout vas bien ?... Vous ne m’avez pas répondu pour le chocolat chaud !... Vous en désirez toujours un où vous préféreriez un café ? »

Mais Leïla n’avait que faire de ce café où de ce chocolat chaud, tout ce qu’elle voyait pour le moment, c’était ce corps à corps féminin qui se jouait dans sa tête, et qui était une preuve irréfutable qu’elle désirait sexuellement son « invitée ».

Toute entière à sa rêverie érotique, Vinka ne se rendit pas compte pas qu'elle se livrait intimement au regard de sa nouvelle amie. Elle avait les yeux fermés pour mieux se concentrer sur la vision qu'elle avait eu du corps dénudé de Leïla. De plus, elle pouvait ainsi mieux ressentir chacun des effleurements de sa main sur sa poitrine maintenant devenue si sensible que les pointes de ses seins en étaient toutes électrisées et dressées. Un imperceptible “mmmhh” de volupté s'envola de ses lèvres en même temps qu'un profond et presque silencieux soupir de plaisir. L'intérieur de ses cuisses la brûlait si fort qu'elle ressentait un besoin irrésistible d'y glisser sa main, pour essayer de calmer ne serait-ce qu'un peu ce feu qui consumait son bas-ventre. Sa main droite quitta alors ses seins et descendit doucement sur son ventre qui se creusa sous son contact. Ses doigts effleurait à présent son propre pubis imberbe, qu'elle épilait très régulièrement car elle n'aimait pas trop avoir des poils dans ses zones érogènes.
Sans même trop s'en rendre compte, Vinka haletait de plaisir et frissonnait de la tête aux pieds.
C'est alors que Leïla lui parla de sa voix si douce, lui demandant si elle allait bien et ce qu'elle voulait comme boisson chaude. En l'entendant, la jeune urgentiste sursauta doucement et revint soudainement sur terre, s'arrachant brutalement à ses songes libertins. Elle porta une main devant sa bouche dans un geste de stupeur et de gêne entremêlées. Comment avait-elle pu se laisser aller à se caresser ainsi dans ce lieu qu'elle ne connaissait pas, et en étant en plus si près de son hôtesse ? Quel démon lubrique avait pu s'emparer d'elle durant cet instant de douce langueur ?
Essayant de répondre rapidement aux questions de Leï, elle parvint à balbutier:

- Heu... T...Tout va bien... Un cho...colat... ça s'ra... parfait ! Un chocolat, oui... Merci !...

Confuse et honteuse, Vinka se rhabilla très vite. Heureusement pour elle, elle ignorait que Leï l'avait vue dans cette situation. Sinon, elle aurait été morte de honte et se serait probablement enfuie. Bien sûr, elle ne pouvait pas savoir le trouble profond qu'elle avait suscité chez son hôtesse. Mais, même si elle l'avait su, comment aurait-elle réagi ? Elle fantasmait beaucoup sur une éventuelle relation lesbienne, mais était-elle prête pour cela ? En fait, elle était très peu sûre d'elle, et même si cette perspective de relation sexuelle entre femmes l'excitait terriblement, elle demeurait néanmoins du domaine du rêve plus que de la réalité. Passer aux actes était une étape encore abstraite dans sa tête.
La jeune ambulancière avait eu quelques relations sexuelles dans son existence, mais toujours exclusivement avec un partenaire masculin. Et à chaque fois en “respectant” inconsciemment une approche traditionnelle de ce genre de relations. C'est-à-dire qu'elle avait toujours attendu que ce soit l'homme qui se déclare en premier.
Parallèlement, il lui était déjà arrivé d'être troublée par une femme, et d'en ressentir une vive attirance physique et affective. A l'université, elle avait eu une prof de physiologie extrêmement séduisante, plus âgée qu'elle d'une dizaine d'années, et sur laquelle elle avait fantasmé pendant près de 2 ans. Combien de fois s'était-elle masturbée en pensant au corps sculptural de cette prof, s'imaginant des caresses mutuelles intimes et profondes, et des baisers langoureux et extrêmement coquins ?!!! Mais elle avait finalement considéré ce béguin lesbien comme étant une simple flamme passagère imputable à la jeunesse...

Depuis pas mal de temps... trop longtemps... Véronika avait remisé sa vie amoureuse au second plan. Elle avait quasiment tout consacré, avec succès, à ses études et à sa carrière. Mais affectivement, amoureusement et sexuellement, cela lui avait coûté cher, très cher !... Certes, elle avait maintenant un bon boulot, une situation stable et plutôt aisée, mais pratiquement aucun ami dans sa vie en dehors de quelques rares collègues de travail. Et, bien que cela lui pesait beaucoup, elle était bien obligée de faire avec. Pour compenser ce vide affectif, elle se dépensait sans compter pour les autres et son métier l'y aidait énormément. Il n'empêche qu'elle ressentait souvent une immense frustration et une certaine tristesse en elle. Depuis de très longs mois, sa seule activité sexuelle s'était résumée à des attouchements solitaires, agrémentés des vibrations devenues familières d'un sextoy qu'elle s'était offert par correspondance.
Vinka avait négligé le sexe et l'amour avec un (ou une) partenaire depuis bien trop longtemps. Et ce qu'elle ressentait maintenant en son for intérieur ressemblait à s'y méprendre au besoin de came qu'un drogué peut ressentir lorsqu'il est en manque. Sauf que la came qui lui faisait défaut à elle, c'était l'amour et le sexe...

Une fois habillée, elle fit couler de l'eau du robinet de l'évier, et se passa un peu d'eau froide sur le visage. Elle était brûlante de fièvre. Avait-elle pris froid, ou était-ce encore un effet secondaire du terrible désir sexuel qu'elle avait ressenti pour Leïla ? Ou peut-être les deux ? Elle n'aurait pas su le dire. Ce qui était certain, c'est qu'elle avait la sensation que des dizaines de papillons venaient de s'envoler à l'intérieur de son sexe et que le frottement de leurs ailes frétillantes sur ses parois vaginales la rendaient folle de désir et d'excitation.

Elle sortit de la salle de bain pour aller rejoindre son hôtesse. Elle avait l'impression que ses jambes étaient en coton. Etait-ce dû au trouble émotionnel qui l'avait envahi ? Ou à sa légère fatigue ? Il faut dire qu'elle n'avait pas l'habitude de faire de très longues marches comme celle qu'elle venait d'accomplir en compagnie de Leïla. Elle ne faisait du sport qu'occasionnellement car elle passait beaucoup de temps à son travail. Les heures supplémentaires, par contre, Vinka connaissait bien: elle passait quotidiennement une douzaine d'heures au boulot !
Leïla était retournée dans la cuisine. Vinka alla l'y rejoindre et, s'arrêtant devant la porte, elle demanda en souriant à sa nouvelle amie:

- Vous voulez un coup de main ? Je peux me rendre utile ?...

C'est seulement alors qu'elle se rendit compte que son excitation avait un effet visible sur elle: ses têtons pointaient terriblement sous le pull à mailles assez larges que Leï lui avait prêté. C'était très apparent car, comme son soutien-gorge était complètement trempé, elle ne l'avait pas remis et elle était seins nus sous la laine de ce vêtement. Le plus discrètement possible, elle croisa ses bras sur sa poitrine afin d'en cacher ses deux jolies mais indiscrètes proéminences, puis elle fit une jolie petite grimace comme si elle grelottait...

- Brrrrrrrr... je suis frigorifiée !...

En fait, elle brûlait de fièvre. Mais de quel genre de fièvre s'agissait-il ? D'une fièvre dûe à un état grippal ou à une forte émotion sexuelle ?...

Leïla ne se comprenait pas. Comment avait elle put admirer une femme en éprouvant du désir pour elle ?... Comment avait elle put ‘et pouvait encore’ désirée la toucher, la caresser, l’embrasser !... Elle qui n’était attirée que par des hommes ! Qui cajolait leur pénis, quand un s’offrait à elle. Voilà que maintenant, elle fantasmait sur une personne du même sexe qu’elle ! Ça, ça n’était pas normal, non ! Pour Leï, femme/femme, homme/homme ça ne devrait pas existés ! Sinon, pourquoi dieu aurait il conçu le corps masculin en parfaite harmonie avec le corps féminin !... Néanmoins, Leï ne pouvait s’empêcher d’imaginer le corps de Vinka. Ses mains se baladant sur sa poitrine, son sexe…. La blondinette l’ignorait, mais la scène qu’elle venait d’offrir à Leïla était magnifiquement érotique et excitante !... Et son corps, elle pouvait en être fière, lui si joliment dessiné et désirable. Leï ne cacherait pas son bonheur dans un avoir un pareil si c’était le cas !... Bien sûr, il était malheureusement le temps pour la jeune femme de ménage, de revenir à la dure réalité et d’oublier ses songes. Partant en direction de la cuisine, Leïla en profita pour allumer la stéréo et mettre le cd que sa colocataire Anne écoute souvent pour étudier. A savoir : de la musique classique sensé représenter le paradis ! Leïla adorait cet album, il représentait tellement bien cette douceur et cette joie mélangeait à de la tristesse que possède le paradis, qu’elle s’endormait souvent en l’écoutant…. Mettant le son à un volume raisonnable, Leï se dirigea vers la cuisine où elle sortit deux mugs de l’armoire, tout en préparant le petit poêlon et le lait qui servirait à faire le chocolat chaud. Occupée à sa « tâche », Leïla entendit son invitée lui demander si elle avait besoin d’aide !

« Non merci ça ira !... mais mettez vous à l’aise et asseyez vous ! »

Voilà ce que Leïla répondit sans regarder Vinka. Non, il ne fallait pas qu’elle l’a regarde ! Elle l’avait vu nue ! L’avait et la désirait toujours ! Elle ne pouvait donc pas la regardée, sans prendre le risque que son interlocutrice ne se rende compte de ses troubles à son égard ! Pourtant, le choix ne se proposait pas à elle, surtout quand Vinka signala qu’elle grelottait. Devant donc se retourner. Leï s’exécuta et dit :

« Je ne comprend pas !... pourtant j’ai mit du chauffage ! »

Venant au devant de Véronika, Leïla mit sa main sur son front avant d’ajouter :

« Vous êtes brûlante !... Suivez moi ! »

Un peu comme une maman qui serait soucieuse de la santé de son enfant, Leïla prit par la main la jeune ambulancière pour l’emmener dans le canapé. Lui tendant une couverture qui ne traînait pas loin, Leï dit d’une voix douce :

« Mettez là sur vous, je vais allée vous chercher le thermomètre, comme ça on saura si vous avez de la fièvre ! »

Ne laissant guère le temps à Vinka de répondre. Leïla partit dans la salle de bain à la recherche du thermomètre.

« Zut, où es ce qu’il est ce bidule ? »

Dit Leï, tout en retournant la salle de bain. D’ailleurs, tout y passait. Tiroir à brosses, armoire à pharmacie, même sa propre vanity et celle de sa colocataire fut fouillé de fond en comble. Mais non, rien !... Désespérant de le retrouver, Leïla posa son regard le bord de la baignoire où elle aperçue le soutien gorge de Véronika. Le prenant dans ses mains, la jeune femme respira inconsciemment le parfum qui y était logé, malgré l’humidité. L’odeur sucrée de Vinka emporta à nouveau Leïla dans ses songes « interdit ». Ce corps dénudé, ces mains voyageant sur cette peau que la jeune femme de ménage devine douce, ses fesses rondes et fermes, ses lèvres sensuels et entrouvertes,laissant échapper des souffles et des soupirs que Leï aurait aimé partager !... Bon sang, mais qu’es ce qui m’arrive ?... voilà en quelques mots, ce que la future starlette voulu dire à son reflet. Quand en ouvrant ses yeux, elle se rendit compte que sa main avait glissée dans son jogging, pour aller retrouvée son bouton de rose, gonflé de désir. Bougonnant contre elle-même, Leï dit intérieurement :

Trouvant enfin le thermomètre qui attendait sagement sur le lavabo. Leï ouvrit le robinet et passa l’embout sous l’eau fraîche, avant de le secouer et de le ramener à son invitée. Lui tendant dans les mains, Leï dit :

« Désolé d’avoir été aussi longue…. Le voici… il était sur le lavabo et du blanc sur du blanc, ça aide pas à trouver ! »

Leï avait beaucoup de mal à dissimuler ses pommettes roses qui ornaient ces joues, et qui n’apparaissait uniquement qu’en cas de gêne. Car y’a de quoi être gênée là ! Pratiquement se masturber avec le soutien gorge de son invitée dans les mains, qui plus est la porte ouverte ! Y’a vraiment tout les éléments réunis pour être rouge comme une tomate et avoir honte de soi ! Espérant de tout cœur de Vinka n’est rien vu, rien entendu. Leïla s’installa à coté d’elle, impatiente de savoir si oui où non, son amie a effectivement de la fièvre.

°° Oh Leïla, comme ta main est douce ! °° pensa Vinka en sentant la mimine de sa nouvelle amie se poser sur son front pour vérifier si elle avait de la fièvre.

Puis, en sentant cette même main prendre la sienne pour l'emmener s'assoir sur le canapé, l'ambulancière sentit aussi son coeur battre plus vite dans sa poitrine. Un feu ardent commençait à naître dans son bas-ventre sans qu'elle parvienne à se calmer. Mais qu'est-ce qu'avait donc cette jeune femme de ménage de plus que les autres femmes ? Vinka n'aurait pas su le dire. Mais elle craquait complètement sur sa jolie frimousse et ses douces courbes charnelles attiraient irrésistiblement son regard ! Leïla s'en alla dans la salle de bains et Vinka l'accompagna du regard jusqu'à ce qu'elle ait disparu de sa vue. Ses yeux n'avaient pu s'empêcher de se poser sur les jolies rondeurs de ses fesses et elle ferma les paupières pour garder cette image excitante le plus longtemps possible dans sa mémoire vive.

Ce faisant, elle effleura presque inconsciemment son têton droit avec son pouce gauche, et une intense onde électrique, ô frisson voluptueux, parcourut tout son buste, de la pointe du sein jusque dans son dos !

°° Mon dieu ! Je suis dans tous mes états, moi ! Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?...°°

songea-t-elle en portant ses doigts entre ses dents pour les mordiller afin de s'empêcher de soupirer de désir. Elle respira profondément pour essayer de se calmer et elle ne put y parvenir que seulement très partiellement. L'intérieur de ses cuisses la brûlait terriblement et elle serrait ses cuisses l'une contre l'autre pour tenter d'étouffer cet incendie qui lui consumait le bas-ventre.

Elle se leva pour aller chercher un verre d'eau dans la cuisine, en espérant que la fraîcheur du liquide coulant dans sa gorge la calmerait un peu. C'est alors qu'elle s'arrêta, muette de surprise et les yeux exorbités de stupeur, en découvrant le spectacle le plus inattendu qui soit par l'entrebâillement de la porte de la salle de bains: la timide et innocente Leïla était visiblement en train de caresser son intimité !!!
Vinka était sidérée... et elle le fut encore plus quand elle remarqua que Leï tenait quelque chose dans une de ses mains qu'elle avait porté à son visage et qu'elle semblait hûmer avec un plaisir non dissimulé...

°° Mais c'est mon soutien-gorge !!! °° réalisa-t-elle soudain sans arriver à y croire.

La jeune ambulancière resta pétrifiée pendant quelques secondes, comme hypnotisée par ce tableau irréel et extraordinaire pour elle. Leïla était belle, troublante, si excitante et si désirable dans son émoi. Vinka sentit son propre souffle devenir court et rapide. Une onde de chaleur souffla sur son visage. Son premier réflexe fut d'aller rejoindre Leï mais elle se retint de le faire. Comment réagirait sa nouvelle amie si elle voyait que Vinka l'a surprise dans une telle intimité ? Elle serait à coup sûr affreusement confuse et morte de honte ! La jeune urgentiste considéra alors qu'il valait mieux qu'elle retourne s'assoir et qu'elle fasse comme si de rien n'était...

Quand son amie revint de la salle de bains, le visage agrémenté d'une petite rougeur qui illustrait visiblement sa gêne, Vinka ne put s'empêcher de se demander si Leï était parvenue à l'orgasme ou non. Elle prit le thermomètre qu'elle lui tendait, en la remerciant et en pensant:

°° De la fièvre, j'en ai ! Cette fois, j'en suis sûre ! Mais ce n'est pas parce que je suis malade...°°

Vinka se sentait brûlante, en effet. Mais le feu qu'elle ressentait était sexuel et passionnel. Quand Leïla vint s'assoir auprès d'elle, son coeur s'accéléra et ses mains se mirent à trembler doucement. Elle tira délicatement sur l'échancrure du large pull que lui avait prêté Leïla, ce qui dénuda aux trois quarts son sein gauche et elle glissa le thermomètre sous son aisselle épilée.

Vinka revoyait constamment Leï en train de se caresser. Le feu de brousse qu'elle ressentait tout à l'heure entres ses cuisses s'était transformé à présent en un brasier phénoménal. Elle serrait par moment les dents tant elle se sentait dévorée de l'intérieur ! Un lourd silence s'installa durant quelques secondes. Les yeux de Vinka allaient et venaient sur le corps de Leï. Elle remarqua la proéminence des pointes des seins de son amie à travers son vêtement. Preuve irréfutable de l'excitation encore présente qu'elle devait elle aussi ressentir. Puis elle croisa le regard de Leïla. Un regard de braise derrière l'azur de ses prunelles!...

Vinka retira enfin le thermomètre de son aisselle. Elle le regarda et eut un petit sourire. Elle commenta alors :

- ça ne me surprend pas plus que ça: 38, 8° ! c'est normal, je brûle toute entière !...

Elle posa le thermomètre et prit la main de Leï. Elle l'amena à hauteur de son coeur et la posa sur son sein en ajoutant:

- Et j'ai le coeur qui bat la chamade ! Tu le sens, Leïla ?

Son amie devint toute rouge et retira doucement sa main. Plus la situation durait, plus s'aggravaient le conflit d'émotions et une sorte de panique en elle. Cela en était-il de même pour Leï ? Sûrement car son trouble était visible... et il ajoutait au délice et à l'excitation de Vinka ! Mais cette dernière n'en pouvait plus d'attendre.
Elle décida qu'il était temps de faire le premier pas. Elle caressa tendrement la joue de son amie et lui murmura:

- Tu es adorable de t'occuper ainsi de moi, tu sais ?

A cette caresse, Leï ferma les yeux et pencha la tête sur le côté, comme si elle voulait la poser sur la paume de la main de Vinka. Le coeur de la jeune urgentiste fondit devant ce geste délicat et sensuel. Vinka lui entoura le cou de son bras, et blottit sa joue contre la sienne. Leurs jolis nez retroussés se frolèrent. Et les lèvres de Vinka cherchèrent celles de Leïla... et les trouvèrent. La jeune femme de chambre laissa la bouche de l'ambulancière se poser sur la sienne. Un doux baiser se fit entre elles. Puis la langue de Véronika s'invita entre les lèvres entrouvertes de Leï, qui aventura elle aussi sa langue jusqu'à l'enrouler sensuellement sur celle de son amie. Alors, un baiser plus profond se profila entre elles. C'est alors que Vinka osa dire ces mots:

- Leïla... J'ai tant envie de toi. Si tu savais comme je te désire !...

Leï ne savait à priori que répondre. Les deux femmes s'éprenaient davantage, à chaque mouvement de leurs doigts, des douceurs charnelles qu'elles découvraient. Leurs corps tremblaient. Un désir plus fort que toutes les craintes et que toutes les défenses s'était emparé d'elles. Les mains de Vinka vinrent étreindre les seins de Leï, puis descendirent le long de son ventre jusqu'à parvenir à l'inconcevable caresse. Leï hésita en serrant d'abord ses cuisses... puis les ouvrit pour laisser passer cette douce main féminine tant désirée.